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Comment faire cohabiter plusieurs gestionnaires de bureau
Envie de changement ? Ou bien les membres de familles qui utilisent votre ordinateur n'apprécient pas à sa juste valeur votre environnement favori ?
Il est possible d'installer en parallèle plusieurs environnements sur le même système, et c'est le but de ce tuto !
Si vous souhaitez malgré tout tenter la cohabitation, vous devriez à minima dédier un utilisateur spécifique pour chaque environnement installé, avec chacun son $HOME ( répertoire personnel /home/$USER ), afin que chaque environnement dispose de son propre espace où stocker les configurations utilisateur ( ça n'évite pas tous les problèmes, cependant ).
OU :
Les testeurs et développeurs peuvent créer des partitions racines multiples s'ils veulent évaluer plusieurs variantes ( multi-boot avec choix de l'os/variante au démarrage du pc ) C'est une solution plus robuste, chaque système - et l'environnement de bureau qu'il contient - restant complètement indépendant des autres.
- être mieux exhaustif par rapport aux environnements possibles
- et sur les risques liés à cette cohabitation - notamment si plusieurs environnements / un seul utilisateur !
- reformuler les problèmes relatifs au choix du méta-paquet
- vérifier l'exactitude des problèmes de son
- parler des retraits de lanceurs intrus
- parler des gestionnaires de connexions ( lightdm, GDM, SDDM… ), des écrans de verrouillage, extinction… plymouth ?
- associations de types mime ??
- changer l'url et les backlinks (incluant https://doc.ubuntu-fr.org/tutoriel/faire_cohabiter_gnome_et_kde )
- tags
- vérifier et mettre à jour les noms de paquets
Choix des paquets
Il est possible d'installer n'importe quel environnement (GNOME Shell, KDE Plasma, Xfce, Budgie, MATE ou encore LXQt…) sous n'importe quelle variante d'Ubuntu.
Différents environnements
Comme vous le savez sans doute, il existe plusieurs variantes d'Ubuntu, intégrant chacune un environnement :
Variante | Environnement par défaut | Versions concernées |
---|---|---|
Ubuntu | Unity | jusqu'à 17.04 |
GNOME Shell | à partir de 17.10 | |
Ubuntu GNOME | jusqu'à 17.04 | |
Kubuntu | KDE Plasma | toutes versions |
Xubuntu et Ubuntu Studio | Xfce | toutes versions |
Lubuntu | LXDE | jusqu'à 18.04 |
LXQt | à partir de 18.10 | |
Ubuntu MATE | MATE | à partir de 15.04 |
Ubuntu Budgie | Budgie | à partir de 17.04 |
Ubuntu Kylin | Unity | jusqu'à 16.10 |
UKUI (fork de MATE) | à partir de 17.04 |
D'autres environnements sont installables, bien qu'ils n'aient pas de variante dédiée :
- Cinnamon ;
- etc.
Ils ne seront pas entièrement détaillés ici.
Bien qu'un seul environnement soit installé par défaut sur votre variante, il est possible d'en faire cohabiter plusieurs sur toute variante d'Ubuntu.
L'objectif de ce tutoriel est de vous montrer comment installer divers environnements de bureau, et les faire cohabiter proprement en corrigeant certains aspects mal pris en charge lors de l'installation.
Différents niveaux possibles
On distinguera plusieurs niveaux d'installations possibles, chacune aura ses avantages et ses inconvénients.
Le critère le plus important devrait être la stabilité, le choix d'un bureau minimal est donc à privilégier, surtout si vous débutez.
Si vous êtes un utilisateur avancé, ou si vous tentez la manipulation à titre d'expérience, un environnement complet peut être intéressant pour avoir un meilleur aperçu de tout ce que peuvent offrir les environnements des diverses variantes, notamment en terme d'applications.
Bureau minimal
Il s'agit d'installer un nouveau bureau, mais seul.
- Avantage : aucun logiciel en doublon, moins d'espace disque est utilisé, le dépaysement est moindre. Le risque de problème, d'incohérences ou d'instabilité est moindre avec cette méthode.
- Inconvénient : expérience incomplète, thèmes graphiques incohérents, …
Environnement complet
Il s'agit véritablement de passer à un autre environnement, avec un nouveau bureau et de nouvelles applications qui s'y intègrent. Cela se fait en installant le paquet relatif à l'environnement de bureau complet d'une variante.
- Avantage : l'expérience est complète, vous aurez une véritable installation de ce qui peut faire l'intérêt une variante donnée.
- Inconvénient : vous aurez des logiciels équivalents en plusieurs exemplaires (plusieurs lecteurs de musique, plusieurs visionneuses de documents PDF, …) et l'espace disque utilisé sera important. Le risque d'incompatibilité ou de conflits entre les paquets est plus grand avec cette méthode.
Environnement simple
Avec certains environnements, des "entre-deux" peuvent exister, avec les logiciels proposés par les développeurs de l'environnement en question, mais pas non plus tout l'ensemble de logiciels de la variante concernée. Cela peut être un compromis intéressant entre
Pré-requis
- Les droits d'administration sont nécessaires.
- L'environnement souhaité doit bien entendu exister dans la version voulue (voir le tableau ci-dessus).
- Dédier un nouvel utilisateur pour le nouvel environnement ( prérequis : savoir gérer les utilisateurs et groupes ).
- Une connexion à internet fonctionnelle et stable est requise : un environnement complet peut être long à télécharger.
- Un espace disque libre important au niveau de la racine du système sera aussi nécessaire (de l'ordre d'environ 1 ou 2Go).
Installation
Comme pour un logiciel classique, il s'agira simplement d'installer un paquet. Les logithèques classiques ne mettent généralement pas ce genre de paquet en évidence, il faudra donc utiliser un gestionnaire de paquets (graphique ou en ligne de commande).
En fonction de l'environnement voulu et du type d'installation souhaité (voir ci-dessus), choisissez dans ce tableau le(s) paquet(s) à installer :
Bureau minimal
Nous allons d'abord voir comment effectuer une installation minimale, c'est-à-dire installer uniquement le gestionnaire de bureau sans les programmes liés. Cela peut être utile si vous souhaitez tester rapidement un environnement sans vous décider vraiment à l'adopter.
Pour ce faire, il suffit d'installer le paquet de l'environnement que vous souhaitez :
- pour GNOME : gnome-shell ;
- pour KDE : plasma-desktop;
- pour Xfce : xfce4 ;
- pour LXDE : lubuntu-core 9);
- pour LXQt : lxqt-core
sudo apt-get install plasma-desktop #ou le nom du paquet de votre choix cité plus haut
Environnement complet
Nous allons maintenant voir comment installer l'environnement entier, c'est-à-dire le gestionnaire de bureau et ses logiciels (par exemple pour KDE : amarok, konqueror, kopete, dolphin, etc.).
Suivant ce que vous voulez, installez le paquet :
- pour GNOME : ubuntu-desktop ;
- pour KDE : kubuntu-desktop ;
- pour Xfce : xubuntu-desktop ;
- pour LXDE : lubuntu-desktop.
sudo apt-get install kubuntu-desktop
Il vous est ensuite demandé de choisir le gestionnaire graphique de session que vous souhaitez utiliser, c'est-à-dire l'écran à partir duquel vous vous connecterez. LightDM est celui de Xubuntu, Gdm celui de Gnome, kdm celui de Kubuntu. Choisissez celui que vous voulez, les fonctionnalités sont les mêmes. Si vous ne savez pas lequel choisir, gardez celui que vous aviez avant.
Étant donné le nombre de paquets à installer, l'installation peut être un peu longue. Une fois qu'elle est terminée, redémarrez votre ordinateur. Pensez à imprimer ce tutoriel ou assurez vous de pouvoir le consulter sur un autre poste.
Configuration
Fenêtre de connexion et choix du bureau
Une fois votre ordinateur redémarré, vous vous trouvez face à l'écran de connexion. Les instructions précises varient selon les multiples gestionnaires de bureau et de session mais de façon générale il s'agit de :
- s'identifier au moyen de son nom d'utilisateur comme d'habitude, mais ne pas ouvrir la session
- choisir votre environnement,
- continuer l'ouverture de session.
Configuration des menus
Vous avez maintenant par exemple GNOME et KDE installés sur votre ordinateur, ainsi que tous leurs logiciels. Cependant, les logiciels de chaque environnement apparaissent dans les menus des autres, créant un joli capharnaüm. Pour ce faire, il existe une méthode très simple mais longue et répétitive : sélectionner quelles applications afficher dans les menus de chaque environnement.
Faites un clic droit sur le menu application ou sur le menu K et sélectionnez « Éditer les menus ».
Sous GNOME, sélectionnez la catégorie que vous souhaitez éditer et décochez les applications pour qu'elles ne s'affichent plus dans le menu. Cette méthode n'est plus valable avec GNOME Shell et Unity (elle fonctione cependant très bien avec l'éditeur de menu de MATE, de Cinnamon ou de GNOME Flashback). Vous pouvez à la place utiliser MenuLibre.
Sous KDE, sélectionnez de même la catégorie puis l'application et cliquez sur l'icône supprimer.
Les applications ne sont pas désinstallées, le lanceur n'est juste plus affiché dans le menu. En procédant ainsi, on peut masquer les applications de KDE sous GNOME et vice-versa.