Syncthing

Syncthing est un logiciel open source. Il permet de synchroniser les répertoires de plusieurs machines à travers Internet au moyen d'une connexion P2P sécurisée. Ils fonctionnent sur diverses plateformes en plus de Linux, dont Windows, OS-X, Android… Ce qui permet de créer son propre cloud sans passer par des serveurs hébergés par des tiers !

Ce logiciel étant en cours de developpement, il est fortement conseillé de faire une copie de sauvegarde des répertoires que vous souhaitez synchroniser avant de paramétrer Syncthing et de lancer la synchronisation.

Depuis Ubuntu 18.04, Syncthing est dans les dépôts officiels. Il suffit donc d'installer le paquet syncthing.

Pour les versions plus anciennes ou pour bénéficier des mises à jours fréquentes de Syncthing, il faut utiliser le PPA:

  • ajouter la clé PGP :
curl -s https://syncthing.net/release-key.txt | sudo apt-key add - 
  • Ajoutez à vos sources la source "release"
echo "deb http://apt.syncthing.net/ syncthing release" | sudo tee /etc/apt/sources.list.d/syncthing.list

Depuis Ubuntu 18.04, les fichiers de config pour lancer Syncthing en tant que service Systemd sont inclus dans les paquets. Pour que le service soit lancé automatiquement pour l'utilisateur Toto, il suffit de taper dans une console :

sudo systemctl enable syncthing@toto.service
sudo systemctl start syncthing@toto.service

Auparavant, il fallait créer les fichiers de configuration manuellement.
Pour cela, commençons par créer le fichier syncthing@.service dans /etc/systemd/system/

Et copiez y les infos suivantes :

syncthing@.service
[Unit]
Description=Syncthing - Open Source Continuous File Synchronization for %I
Documentation=man:syncthing(1)
After=network.target
Wants=syncthing-inotify@.service
 
[Service]
User=%i
ExecStart=/usr/bin/syncthing -no-browser -no-restart -logflags=0
Restart=on-failure
SuccessExitStatus=3 4
RestartForceExitStatus=3 4
UMask=0002
 
[Install]
WantedBy=multi-user.target

Reste à activer le service pour le ou les utilisateurs qui souhaitent utiliser Syncthing et démarrer le service (remplacer Toto par le nom d'utilisateur) :

systemctl enable syncthing@Toto.service
systemctl start syncthing@Toto.service

Si vous souhaitez contrôler que tout est dans l'ordre :

systemctl status syncthing@Toto.service

Ou consulter les logs :

journalctl -e -u syncthing@Toto.service

Premiers pas

Si vous avez correctement configuré le service Syncthing, vous devez y accéder dans votre navigateur web sur le port par défaut 8384 en entrant l'adresse localhost:8384. Sinon, lancez Syncthing en tapant la commande suivante dans un terminal :

syncthing

Vous obtenez alors une fenêtre proche de celle ci :

Sur la partie gauche de la fenêtre intitulée partage, vous trouverez la liste des répertoires partagés et leur statut (actuellement aucun). Sur la partie de droite, vous trouverez les informations relative à votre cluster de machines synchronisées (actuellement, il n'y a que la machine locale intitulée Zbox)
Syncthing ayant pour but de synchroniser des répertoires entre plusieurs machines, il vous faut au moins une autre machine sur laquelle est installée Syncthing.

Syncthing n'est pas capable de synchroniser des répertoires sur la même machine
Afin de faciliter la configuration de vos diverses machines, je recommande de créer des accès à distance pour travailler depuis une seule machine. Voir la section suivante pour plus d'infos à ce sujet

Ajout d'une machine

Supposons que vous souhaitiez synchroniser des répertoires entre deux machines (ou appareils selon la terminologie de Syncthing) nommées A et B. A doit connaître l’existence de B et inversement. Pour cela, Syncthing identifie les machines à l'aide d'un identifiant unique crée lors de la première utilisation sur une nouvelle machine. Pour connaître l'identifiant de la machine A, il faut aller sur la page Afficher mon ID du menu Actions. On obtient alors la page suivante :

Copiez l’identifiant apparut et faite le parvenir par un moyen ou un autre à la machine B (par e-mail par exemple)

Il n'est pas nécessaire de conserver secrètement cet identifiant : c'est une clé publique

Aller alors sur votre machine B et cliquez sur le bouton en bas à droite + Ajouter un appareil distant. Dans la fenêtre qui s'affiche, collez l'identifiant de la machine A, donnez lui un nom intelligible et enregistrez.

Après un petit temps d'attente, le statut de la machine A apparaissant dans le GUI de la machine B devrait passer de Déconnecté à non utilisé

Sur les anciennes version (antérieure à la V0.14.15 que j'utilise actuellement), il était nécessaire de redémarrer Syncthing pour que l'ajout de machines soit pris en compte. Pour cela, il suffit de cliquer sur le bouton Redémarrer du menu Actions

Procédez de même de la machine B sur la machine A pour que les 2 machines se connaissent.

Normalement, cette étape devrait être facilitée : sur la machine A, vous devriez trouver un message indiquant qu'elle reçoit une demande de connexion de la machine B. Accepter la demande revient à ajouter la machine B à la liste des machines connectées à la machine A.

Synchronisation de répertoires

Il faut désormais indiquer à Syncthing les répertoires qui doivent être synchronisés. Pour cela, il faut cliquer sur le bouton + Ajouter un partage dans la zone de gauche du GUI et renseigner les diverses informations de la page.

  • Étiquette du partage Étiquette optionnelle pour le partage. Peut être différente sur chaque appareil.
  • ID du partage Identifiant unique du partage. Doit être le même sur l'ensemble des appareils concernés. N’hésitez pas à remplacer celui proposé d'office par Syncthing par un nom intelligible.
  • Chemin racine du partage Chemin vers le répertoire dans l'appareil local.
  • Synchroniser avec des appareils Cliquez sur le nom des machines sur lesquelles ce répertoire sera synchronisé.
  • Configuration avancée Cliquez pour accéder aux paramètres suivants :
    • Type de partage Choisissez Normal pour de la synchronisation bidirectionnelle ou Maître pour de la synchronisation unidirectionnelle dans laquelle le répertoire de la machine locale est la source. Voir la page synchronisation pour plus d'information à ce sujet.
    • Ignorer les permissions Cliquez ici si l'un de vos partage ce trouve sur une machine Windows ne gerant pas les permissions comme sur Linux

Procédez de même sur vos autres machines ou attendez de recevoir et acceptez l'invitation au partage de la première machine configurée sur les autres.
La synchronisation de vos répertoires entre vos diverses machines devrait commencer.

Si vous souhaitez accéder à la console d'administration de Syncthing depuis une autre machine, vous pouvez utiliser 2 méthodes :

Par SSH en port forwarding

Si vous n'avez pas modifié le port standard de syncthing de votre serveur 192.168.0.20, vous vous y connectez en local sur le port 8384. Sur la machine client depuis laquelle vous souhaitez vous connecter à distance, nous allons rediriger le GUI sur le port 9090 :

ssh -L 9090:127.0.0.1:8384 Toto@192.168.0.20

Entrez maintenant l'adresse localhost:9090 dans votre navigateur préféré et vous vous retrouverez sur la console d'administration de votre serveur 192.168.0.20

En modifiant les paramétres dans le GUI

Dans la page Configuration , il suffit de remplacer l'adresse du GUI 127.0.0.1:8384 par 0.0.0.0:8384

Avec cette méthode, il est impératif de mettre en place un Mot de passe et d'activer l'HTTPS pour le GUI (sur la page Configuration du GUI) pour éviter un évident trou de sécurité.

Pour supprimer cette application, il suffit de supprimer son paquet. Selon la méthode choisie, la configuration globale de l'application est conservée ou supprimée. Les journaux du système, et les fichiers de préférence des utilisateurs dans leurs dossiers personnels sont toujours conservés.

—- Contributeurs principaux : zarmu.

Basé sur « Documentation officielle de Syncthing ».

  • syncthing.txt
  • Dernière modification: Le 21/09/2019, 10:10
  • (modification externe)